I- INTRODUCTION :
Les médicaments (chimiothérapie) qui s'injectent par voie intra-veineuse peuvent abîmer les veines de votre bras et provoquer une inflammation locale (douleur, picotement, rougeur, œdème) et aboutir à un épuisement du capital veineux des patients.
Certains médicaments, en plus, peuvent être toxiques pour les tissus lorsqu'ils diffusent à côté de la veine et provoquer des nécroses difficiles à cicatriser.
C'est pourquoi il est possible de recourir à la pose d'un cathéter veineux central simple ou chambre implantable.
Ce dispositif permet d'améliorer le confort du patient et d'administrer la chimiothérapie en toute sécurité.
II- DÉFINITION :
On appelle chambre implantable un dispositif placé sous la peau donnant accès au circuit sanguin et permettant d’administrer les médicaments. Ce dispositif peut être mis en place pour toute la durée du traitement et permet d’éviter la répétition des injections qui peuvent abîmer les veines.
III- MATÉRIEL :
Une chambre implantable est constituée :
-un petit réservoir dont la membrane en silicone, très souple, peut recevoir de nombreuses piqûres.
- un cathéter (relié au réservoir), tuyau fin et souple, dont l’extrémité est insérée dans la veine.
il se présente sous forme d'un KIT avec l'ensemble des dispositifs en SILICONE (pour le réservoir) ce qui permet d'effectuer les différents contrôles scannographiques sans interférence avec le matériel, ou en TITANE.
Toute injection dans le réservoir entre ainsi en contact direct avec le circuit sanguin.
IV- MISE EN PLACE DE LA CHAMBRE IMPLANTABLE :
La pose se fait lors d’une brève intervention chirurgicale, généralement sous anesthésie locale.
XYLOCAINE NON ADRÉNALINEE A 1% DILUÉE DANS DU SÉRUM BICARBONATE A 1,4%.
on doit disposer d'un anticoagulant HÉPARINE diluée dans du sérum physiologique au cours des différentes étapes (ponctions,vérification de la position du drain,vérification du fonctionnement du réservoir....).
Le cathéter est placé dans la veine céphalique après dissection fine des plans musculo-aponévrotiques.
En cas d’absence de celle-ci on a recours directement à la veine jugulaire interne par ponction directe.
La chambre est implantée sous la peau grâce une petite incision de quelques centimètres, en haut de la paroi thoracique.
CETTE MISE EN PLACE SE FAIT SOUS SCOPIE POUR PERMETTRE DE CONTRÔLER LA PROGRESSION DU CATHÉTER.
Par ailleurs Le bon placement du dispositif peut être contrôlé par radiographie.
V- MODALITÉS D’UTILISATION :
Avant toute séance de chimiothérapie, le bon état de la peau au niveau de la chambre est vérifié.
Après désinfection soigneuse à l’aide d’un antiseptique, l‘infirmière met en place une aiguille en piquant au niveau de la membrane souple du réservoir de la chambre pour poser la perfusion.
Au moment de la perfusion, l'infirmière pique dans le réservoir à travers la peau. La douleur, éventuellement provoquée par ce geste, peut être prévenue par la pose d'un patch anesthésique au préalable.
Une fois celle-ci terminée (quelques heures généralement), un rinçage de la chambre est effectuée par l’infirmière.
VI- COMPLICATIONS :
-INFECTION :
L’apparition de toute douleur, d’une rougeur, de fièvre ou la présence de pus doit être signalée le plus rapidement possible car elle peut être le signe d’une infection, nécessitant alors le recours à un traitement antibiotique et à des soins de désinfection locaux.
-FORMATION D’UN CAILLOT SANGUIN :
Une attention particulière est nécessaire en cas de douleur dans le cou, l’épaule ou le bras, ainsi qu’en présence d’un gonflement du bras ou de l’avant-bras du côté où est implantée la chambre.
Ces signes peuvent être en relation avec la formation d’un caillot sanguin qui impose alors de recourir à un traitement anticoagulant.
VII- DURÉE DE SÉJOUR DU DISPOSITIF IMPLANTABLE :
En dehors de ces complications pouvant nécessiter son retrait, la chambre implantable est laissée en place durant toute la durée de la chimiothérapie sans perturbation des habitudes. Elle est retirée après le traitement sur indication du médecin.